Roubaix est fréquemment un sujet de colloque, j'ai assisté l'une de ces agora où l'on dissèque l'histoire de la Ville et le pourquoi du comment... Cela se passait à l'Ensait, ce n'est pas récent. Au final, cela m'avait fait bien rire, car Roubaix est insaisissable et l'on pourra parler et encore parler et encore..., alors j’ai écrit ce poème, je vous le prête, rendez le moi ou rendez m’en d’autres !
On peut toujours parler...
Roubaix porte dans ses bras
Des contre et des tout-contre
Arme et désarme ses détracteurs
Roubaix habille ses promeneurs
de peur et d’étrangeté
Elle porte dans ses bras
L’âme de ceux qui l’aiment et la détestent
Roubaix a le cœur empli de liens
Qui se nouent et se dénouent
Refont le fil des jours
Défont les certitudes
Défient les intentions
Et malmènent les démons
Roubaix est le centre du monde
De ceux qui errent dans ses murs
Mère nourricière et maltraitante
Qui protège et retient l’envol
Têtue et Obtuse
Sombre et colorée
Roubaix a les bras qui montent au ciel
Et la palabre facile
Quand vous la voyez s’éteindre
C’est que l’incendie couve
Quand vous la voyez sombre
Cherchez ses fulgurances
Quand vous la voyez belle
Elle peine et elle pleure
Ses oripeaux d’hier
Roubaix embrasse la misère
La couvre de mots
Et mets ses maux sur des pages
Et les pages sont rangées
Dans des tiroirs inconnus
Roubaix attire des curieux
qui sont les plus heureux
Roubaix est invisible
Aux repus certifiés,
aux chercheurs de réponses
Des bouteilles et des bouteilles
Emplies à la petite cuillères
De banalités de partout
N’arriveront jamais
A lester cette ville
Qui veut s’envoler
Myriam Cau
Pas de reproduction sans autorisation MERCI